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Famille BUSE / BUSE Family
9 décembre 2009

Mgr Monsengwo prêche la paix et l’arrêt des conflits en Afrique centrale alors qu’à Bukavu sont tués un prêtre et une religieuse

Kinshasa, 09/12/2009 / Politique

L’Archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo s’est fait remarquer dimanche au jubilé d’argent des conférences épiscopales d’Afrique centrale en invitant à enterrer la hache de guerre dans cette région, entretemps à Bukavu un prêtre puis une religieuse ont été sauvagement massacrés

Suite à une surabondance de matières que nous avons connues dans notre édition n° 4701 du 08 décembre 2009, la rédaction de Le Palmarès, votre journal préféré, n’a pu être en mesure de publier cet article pourtant annoncé à sa une. Par respect pour ses nombreux lecteurs, le journal Le Palmarès a décidé de corriger cette omission indépendamment de sa volonté. Qu’ils veuillent bien nous en excuser.

« Nous sommes frères. Point n’est besoin de se faire la guerre. Désormais, donnons-nous la main », a déclaré, Mgr Monsengwo, archevêque de Kinshasa. Le prélat a fait cette déclaration dimanche, au stade des martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, lors la commémoration du jubilé d’argent de la création de l’association des conférences épiscopales d’Afrique centrale.

Une grande messe d’action de grâce a marqué la commémoration du jubilé d’argent de la création de l’association    des conférences épiscopales d’Afrique centrale. Cette commémoration coïncide avec le jubilé d’or de la nomination d’un des premiers évêques noirs d’Afrique, Mgr Kimbondo que l’on cite au coté du cardinal Malula et de Mgr Nkongolo.

« Nous venons de célébrer notre jubilé. L’Eglise enseigne que Burundais, Rwandais et Congolais, sommes tous enfants d’un même père. Que la guerre cesse. Nous avons déjà tué beaucoup d’âmes dans les conflits. Nous avons assez semé la tristesse » a affirmé Laurent Monsengwo Pasinya, en présence d’autres évêques congolais, rwandais et burundais.

Pour rappel, Kinshasa a, plus d’une fois, accusé Bujumbura et Kigali d’agression et de soutien aux différents groupes armés qui ont semé la terreur dans l’Est du pays depuis plus d’une décennie. Ce climat d’inimitié entre ces pays voisins de l’Afrique centrale a eu comme conséquence directe, la dégradation des relations diplomatiques qui reprennent un nouvel élan.

Après un abbé, une religieuse assassinée à Bukavu !

L’Eglise catholique de Bukavu est encore en deuil. Une religieuse, la sœur Denise Kahambo Murahirwa a été tuée par balle, lundi soir à 19 h 30’ locales, par des hommes armés en uniforme!

Le responsable de la Commission justice et paix de l’archidiocèse de Bukavu a dit que ces assaillants ont attaqué le monastère Notre Dame de la Charité de Murhesa situé à 20 kilomètres de la ville de Bukavu, en territoire de Kabare. Alertés, le vice-­gouverneur et le commandant de la police se sont immédiatement rendus sur les lieux du drame.

Le point de presse tenu hier matin par le vice-­gouverneur de province a permis à l’assistance de comprendre qu’il existe effectivement des malfaiteurs qui tentent de déstabiliser les institutions républicaines au niveau de cette province. Ce réseau voudrait y parvenir en créant la méfiance entre gouvernants et gouvernés.

L’assassinat de la sœur survient deux jours seulement après celui de l’abbé Daniel Cizimia abattu par des hommes armés, la nuit de samedi à dimanche, dans sa chambre du couvent de la paroisse de Kabare.

En signe de protestation contre cet odieux assassinat, les établissements scolaires de la contrée n’ont pas ouvert leurs portes lundi. Du cas de l’abbé, la Police continue à auditionner trois suspects. Leur évacuation de Kabare à Bukavu a entraîné dimanche la mort d’une autre personne et cinq blessés. Le drame a eu lieu au moment où la foule voulait lyncher ces suspects. Elle a été dispersée par des coups de feu, tirés à balles réelles, par des Fardc en faction à Kabare. Et pourquoi a-t-on fait usage de balles réelles en pareille circonstance? C’est ici le lieu, une fois de plus, de souhaiter que la réforme de l’armée soit effective.

« Nous trouvons que nous sommes en danger. Si on doit tuer un pasteur, un prêtre, de surcroît un enseignant, nous pensons qu’il y a un danger qui nous guette. Nous devons donc nous mobiliser tous, la vie humaine est sacrée, elle doit être protégée par n’importe qui, et même par le pouvoir », tel est le cri d’alarme du président provincial du Syndicat national des écoles conventionnées protestantes du Sud-Kivu, M. Mungariga Muzegekwa. Ces mots prouvent à suffisance qu’il se vit un climat d’insécurité à vite maîtriser, car ce climat rappelle les genèses de plusieurs mouvements insurrectionnels de l’Est. Et surtout qu’il s’agit bien de la partie Est de la RDC...

Des religieux, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, sont particulièrement visés! Il faut dire que l’insécurité n’épargne aucune catégorie sociale au Sud­-Kivu, et plus particulièrement à Bukavu et ses environs.

Autres tragédies qui méritent un rappel, le cas, en octobre 1996, de l’assassinat crapuleux de l’archevêque de Bukavu, Mgr Christophe Munzihirwa, oblige que la nation congolaise tire des enseignements utiles, si l’on veut éradiquer ce mal au quotidien dans cette partie du pays en particulier.

De même, dans le domaine des droits de l’homme, en juillet 2005, les proches ont assisté impuissants face à l’assassinat de Pascal Kabungulu, activiste des droits. Sa perte avait suscité un émoi dans l’opinion dans tout le pays, à Bukavu en particulier.

Difficile pour nous, professionnels des médias, d’oublier la mort, le 13 juin 2007, de Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi. La brutale disparition de Didace Namujimbo, journaliste de la même station à Bukavu, fait réfléchir... Dans le même contexte, le meurtre de Bruno Koko Chirambiza, 24 ans,    journaliste présentateur du journal en Swahili à la Radio Star, une radio locale de Bukavu, qui a été tué dans la nuit de samedi à dimanche 13 août 2009, au quartier Kasali dans la commune de Kadutu alors qu’il rentrait chez lui, devait suffire pour une urgente réforme des Services de défense et de sécurité. Après un abbé, l’Eglise catholique de nouveau en deuil avec cette religieuse assassinée ! Et si ces tragédies continuent? Il y a à changer le fusil d’épaule, le gouvernement interpellé !

Le Palmarès

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